L’optimisme suscite deux sortes de méfiance. L’une teintée de mépris ironique, car, dans notre culture, intelligence et pessimisme sont traditionnellement associés. L’autre faite de scepticisme face aux exhortations à changer de regard sur soi, sur les autres et sur le monde pour voir enfin le verre à moitié plein. Cette double méfiance n’est pas que l’expression d’une résistance au changement, elle est aussi légitime : il sévit un optimisme niais que le psychologue et psychanalyste Alain Braconnier appelle «optimisme de l’illusion»,qui consiste en un mélange, habile et parfois peu honnête, de pensée magique, de déni et de sous-méthode Coué. Ainsi, il suffirait de croire pour voir, de dire pour être et de répéter pour gagner.
Bonne nouvelle, il existe aussi un optimisme qui concilie réalisme et esprit critique, et que l’on peut appeler « optimisme intelligent ». « Intelligent parce que nous partons du constat qu’il produit des bienfaits dans les différents domaines de notre vie, afirme Alain Braconnier.